Le programme TAPAJ (Travail alternatif payé à la journée) propose à des personnes en situation d’insertion socioprofessionnelle un dépannage économique sous forme de courts plateaux d’implication dans la communauté. Ces petits boulots leur permettent d’être rémunérés pour une activité qui ne nécessite pas de qualification ou d’expérience particulières et ne les engagent qu’une journée à la fois.
JOUR – Direction l’Écocentre de Saint-Jérôme
Les tapajeurs étaient attendus au bureau de Cap Emploi pour 8h30, mais ils ont tous pris de l’avance. C’est alors sans trop se presser que Catherine Chapdelaine, la coordonnatrice du projet, pourra les équiper pour la journée. Ils auront besoin de pinces ramasse-déchets, d’imperméables, de crème solaire et de gants de travail. Une demi-journée de nettoyage de terrain les attend à l’écocentre de Saint-Jérôme
Puisque l’engagement, le respect, l’intégrité, la solidarité, l’équité et la transparence sont les valeurs communes qui guident l’administration de l’écocentre, des valeurs partagées par le personnel, le directeur Pierre Bruyère s’est associé avec un réel enthousiasme au projet TAPAJ Cap Emploi.
Bien que l’écocentre brille comme un sous neuf grâce au travail des employés, les déchets ne peuvent pas tous être amassés par le personnel. C’est là que l’équipe de tapajeurs entre en jeu. Ils vont, durant trois heures, ramasser ce qui est moins à la vue des visiteurs, mais qui passe au dessus la clôture pour atterrir dans le boisé environnant. « Quand les gens viennent vider leurs choses dans les bennes et bien… ça revole au vent! En une heure et demie, on a réussi à faire tout l’intérieur de la cour. Là, on est à l’extérieur… dans le boisé. On a ramassé au moins six grosses poubelles et on a rempli une pelle de tracteur aussi. Ce n’est pas fini, mais ça va super bien. Le soleil est même venu nous voir. Donc, on passe un bon avant-midi », résume la coordonnatrice, satisfaite.
Un employé de l’écocentre qui dirige les véhicules vers les bennes regarde les tapajeurs à l’œuvre. « C’est l’fun de les voir aller. Si ça peut les aider et leur donner une expérience positive, nous autres, on est content. »
Le travail n’est pourtant pas facile : il faut piquer les déchets, déplacer les gros bacs de poubelle, les déverser dans les bennes à ordures et les moustiques pullulent en cette journée grise. Le travail se fait toutefois dans la bonne humeur, surtout grâce au sourire contagieux de Véro et de Pierre, bon vivant. « Les moustiques chez nous, ils ne me piquent pas. Parce que moi, y m’connaissent », dit-il.
« J’avais-tu hâte de sortir du bois moi ! Mais, j’ai eu du fun. J’ai ri tout le temps », explique Véro qui n’a pas lâché sa besogne pour autant. « C’est encore mission accomplie. Mais, la semaine prochaine, promis, j’ajoute le
chasse-moustique à ma liste d’achats », conclut Catherine. Au retour, le directeur de l’écocentre leur a envoyé une photo de groupe accompagnée d’un gentil mot de remerciement : « Bravo! Super belle job, je suis très
satisfait du résultat. »
Pour voir le reportage à l’écocentre: